LISTE DE DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE POUR LES ÉLECTIONS MUNICIPALES 2008 A ALFORTVILLE

mardi 27 novembre 2007

LA MOSQUÉE D'ALFORTVILLE:
égalité ou discrimination ?

Le mot de Catherine de Rasilly

Vous savez tous combien je suis attachée aux principes de la République, ceux-là mêmes qui ont été encore récemment inscrits sur le fronton de l'école maternelle Barbusse, après sa rénovation: Liberté, Égalité, Fraternité. Vous savez aussi combien je suis attachée à la vérité. Vous connaissez mon souci scrupuleux de la vérification de l'information que nous diffusons dans ce blog.

C'est pour ces raisons que je me suis fait un devoir de me rendre à l'inauguration du lieu de culte musulman, rue de Nice: la vérité, si longtemps maquillée sous le vocable d'espace associatif culturel, y est enfin apparue sous un soleil éclatant.

Lors de cette cérémonie, il nous a été confirmé l'usage réel de cet équipement. Ceci apporte au débat d'autres éléments que les explications embarrassées de Monsieur le Maire, ou les affirmations péremptoires du Président de l'Association Musulmane d'Alfortville, qui sont contraires aux faits.

Cette inauguration a été aussi l'occasion d'apprendre des choses bien intéressantes sur l'historique de cette affaire: c'est ainsi que Monsieur Bachir Dahmani, Président de l'Association Musulmane d'Alfortville, nous a indiqué que, dès 1999, Monsieur le Maire lui avait fait la promesse de construire un lieu de culte. L'honnêteté politique aurait voulu que cette promesse soit inscrite au programme de l'équipe de Monsieur le Maire lors des élections municipales de 2001: cela fut caché aux électeurs.

C'est seulement le 21 octobre 2005 que le projet est évoqué en Conseil Municipal, Monsieur le Maire indiquant bien qu'il s'agit d'une mosquée.

Le financement sur le budget de la ville était voté le 03 octobre 2006 en Conseil Municipal, mais Monsieur le Maire avait déclaré qu'il ne souhaitait pas "en faire de publicité". Langue de bois pour indiquer qu'il voulait que ce projet soit caché aux Alfortvillais. Toujours, cette même politique du secret !

Comment Monsieur Bachir Dahmani (Président de l'ACA et de l'AMA) a-t-il pu oser affirmer, samedi dernier dans son allocution inaugurale: "En 2001, nous n'étions pas plus riches qu'aujourd'hui. Ca, notre député l'a bien compris et nous assure son entière disposition ainsi que tout son savoir et son expérience pour le montage financier sans que les deniers des contribuables alfortvillais soient engagés" ? Négation absurde de la réalité qui ne peut que discréditer son auteur.

Malgré les 3 recours déposés au Tribunal Administratif contre le permis (puisque la construction de ce type de bâtiment est interdite en ce lieu par le POS), contre le financement de la construction (puisqu'il viole la loi de 1905), contre la convention d'occupation au profit de l'Association Musulmane d'Alfortville (puisqu'elle n'a aucune existence légale et ne peut donc, par conséquent, assumer aucune de ses obligations juridiques), malgré les non conformités du bâtiment à la réglementation, Monsieur le Maire est passé outre, a mis en oeuvre son projet et inauguré la mosquée.

Lors de son discours, Monsieur le Maire a invoqué la justice "au regard de la cohésion sociale" pour tenter de justifier la construction d'un lieu de culte à l'usage d'une communauté religieuse.

Il s'agit là d'un acte de discrimination positive en faveur d'une communauté religieuse.

Alfortville présente la particularité de n'avoir aucun lieu de culte à la charge de la Commune. C'est la raison pour laquelle les fidèles des communautés catholique apostolique, orthodoxe et évangélique arménienne, israélite... si bien intégrées depuis des générations dans la vie de notre commune, ont depuis toujours assumé tant les constructions que l'entretien de leurs édifices. Ce lieu de culte musulman, 42 rue de Nice, est désormais entretenu, chauffé, éclairé, alimenté en eau, nettoyé, etc... au même titre que tous les bâtiments municipaux aux frais du contribuable alfortvillais.

La communauté catholique, en ce moment même, prend en charge entièrement la reconstruction de l'église Saint-Pierre Apôtre. Ses paroissiens s'investissent et font souvent un effort financier important en apportant leur contribution.

Invoquer cette "justice", Monsieur le Maire, c'est discriminer toutes ces communautés et leur dénier l'Egalité inscrite aux frontons de nos bâtiments publics.

Dans cette affaire, Monsieur le Maire a violé la loi républicaine, a piétiné les règlements, a ignoré la justice en ne répondant pas aux demandes du Président du Tribunal Administratif, a méprisé les opinions de ses concitoyens. Passant en force cette fois encore, refusant l'écoute de l'autre et le dialogue, enfermé dans ses décisions solitaires, Monsieur le Maire dévoile son vrai visage: celui de l'autoritarisme, de l'arbitraire, du favoritisme et de la discrimination.

En bafouant la loi de 1905, Monsieur le Maire rompt à Alfortville le délicat équilibre qu'Aristide Briand avait eu bien du mal à instaurer en France. La laïcité ne peut s'appliquer à certains et pas aux autres. Elle ne se divise pas. C'est un des fondements et une fierté de la République.

Dans ce dossier, vous le savez, mon action a toujours visé à maintenir l'Egalité entre les Alfortvillais. Je suis contrainte de me battre sur le terrain juridique, puisque Monsieur le Maire n'a pas voulu m'écouter lors des Conseils Municipaux.

Monsieur le Maire pense avoir réussi à passer en force comme d'habitude en mettant tout le monde devant le fait accompli: il n'en est rien. Les recours sur cette affaire sont toujours en instruction au Tribunal Administratif, et Monsieur le Maire devra bien un jour répondre aux demandes du Président du Tribunal, sauf à prendre le risque du prononcé d'un jugement sans qu'il se soit exprimé.

Quel avenir nous réserve Monsieur le Maire ?

En parlant du bâtiment actuel, il a indiqué: "C'est modeste, ce qu'on fait là aujourd'hui." Une modestie qui a coûté plus de 800 000 euros (5,2 millions de francs) aux contribuables alfortvillais. Faisant directement référence à la mosquée de Créteil (d'un coût de 4 milllions d'euros hors terrain), il a ajouté: "J'espère qu'on trouvera des solutions pour aller encore plus loin".

Chaque jour, quand je vous rencontre dans les rues d'Alfortville, vous me faites part de votre colère devant les priorités d'aménagement de Monsieur le Maire, devant les gaspillages de votre argent.

En 2008, Monsieur le Maire sollicitera un nouveau mandat en vous cachant probablement, cette fois encore son projet de "grande mosquée"... comme il vous a caché en 2001 celui de la "petite mosquée" qu'il vient d'inaugurer.

En mars 2008, le jour des élections municipales, ce sera à chacun de vous de décider de l'avenir que vous souhaitez pour Alfortville.

Catherine de Rasilly
Présidente d'ALFORTVILLE CONFLUENCE
Conseiller Municipal d'Opposition, sans étiquette

 


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